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La muse amusée.
7 novembre 2011

Le monstre de fer.

"Tu m'as manqué dès l'instant où tu as lâché cette main qui n'aspirait qu'à se fondre dans la tienne."

Pour la première fois j'ai détourné le regard. Quand ton front collé à la vitre s'est mélangé aux autres fronts des autres vitres, quand je n'ai plus su distinguer ton nez parmi les nez. J'ai fait demi tour et j'ai marché, couru, traîné - peut-être rampé ? - jusqu'au parvis bondé. La Tour Montparnasse, épée noire, s'est chargée d'engloutir les dernières miettes de rêve dans ma gorge. J'ai pleuré comme une conne. Tu filais. J'ai repensé à ce geste désespéré (donc) absurde, en guise d'au revoir. L'enfant a colorié les doigts de la femme, en rouge. Et marqué le train qui t'emportait, comme pour t'accompagner et le maudire à la fois. Comme une sorcière naïve dont le sort aurait ricoché sur la ferraille.

J'ai pleuré comme une conne.

Assez longtemps pour me saouler avec mes larmes.

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